skysheriff
3rd Jan 2002, 23:52
This is the way Rynair treats its passengers :
le midi libre
Edition du 30 Décembre 2001
« Mes enfants ont été abandonnés par Ryanair »
« C'est tout simplement inadmissible ! Envisager de laisser deux
enfants de 8 et 18 ans sans assistance, pendant 24 heures, dans le hall d'un
aéroport étranger, c'est proprement révoltant ! ». Doris Mauguit ne décolère
pas. Et, après la mésaventure survenue à ses deux garçons, samedi dernier,
lors d'une escale à l'aéroport de Londres Stansted, alors qu'ils
effectuaient un trajet entre N'mes et Charleroi (Belgique), il y a,
semble-t-il, de quoi.
Samedi 22 au matin, Steve et son petit frère Baptiste embarquent donc,
normalement, sur le vol N'mes - Londres de 10 h 25, à Garons. L'avion
décolle avec une grosse demi-heure de retard et se pose à Stansted à 12 h
15, ce qui, a priori, ne met pas en péril leur correspondance, prévue à 12 h
45.
Pourtant, une panne du tapis à bagages de Stansted ne leur permet pas
de récupérer leurs valises. Qu'à cela ne tienne, les garçons se dirigent
vers le guichet d'embarquement. Mais, alors que l'avion pour Charleroi doit
décoller dix minutes plus tard, les employés de l'aéroport leur signalent qu
'il est trop tard pour embarquer. Et que la seule solution est d'attendre le
vol du lendemain, moyenne une rallonge de 800 F (121,96 E) ! Impossible,
pour les deux garçons de trouver un employé parlant français. Et les voici
donc, livrés à eux-mêmes, à l'étranger, dans un hall d'aéroport.
L'a'né, désemparé, appelle sa mère au téléphone. « Lorsque j'ai
entendu sa voix, j'ai compris que quelque chose n'allait pas. Le petit était
complètement terrorisé, explique Doris Mauguit. Aucun bureau de change n'
était ouvert, aucun employé de la compagnie ne les a aiguillés. Steve a
finalement réussi à changer 100 F à un passant, pour qu'ils puissent s'
acheter à manger ».
La maman, dans tous ses états, reste en contact heure par heure avec
ses enfants, qui ont élu domicile devant une cabine téléphonique. Et,
pendant ce temps, elle parvient à joindre au téléphone Denis Volilière,
directeur de la CCI de N'mes. « Il m'a tout de suite aidé, en me
communiquant des numéros de téléphone. Il a, lui même, tenté en vain de
joindre un employé de Ryanair, et finalement réussi à prévenir l'aéroport,
qui, vers 18 h 30, a retransmis un appel au micro, à l'attention de mes
enfants », poursuit la maman. Mais, entre temps, le père de Baptiste s'est
mis en route, depuis Charleroi, et atteindra Stansted en voiture, peu avant
22 heures, après avoir emprunté l'Eurostar. Les enfants arriveront en
Belgique, par la route, à 5 heures du matin.
Le lendemain, dimanche, Doris Mauguit se rend à l'aéroport de Garons,
une pancarte à la main, et placarde des affiches pour dénoncer aux voyageurs
le « laxisme » de la compagnie irlandaise. « A Garons, tout le monde était
scandalisé. Et le personnel m'a soutenu et a compris m'a colère », reprend
Doris Mauguit. Car le voyage, qui coûtait au départ 3 000 F au total, a vu
son prix multiplié par trois.
Pour la CCI, contactée vendredi, « cette mésaventure est tout à fait
déplorable. Nous n'avons réussi à joindre ni les commerciaux, ni les
techniciens de Ryanair. Une lettre a d'ailleurs été envoyée par nos soins à
la compagnie, afin de relater cet événement. » L'incident n'est donc pas
pris à la légère, même si, l'exploitant de l'aéroport concède que « les
termes du contrat passé avec Ryanair sont clairs : la compagnie n'engage sa
responsabilité que sur un trajet point par point. La gestion des
correspondances est donc toujours à la charge des passagers. Et ces
conditions sont presque toujours celles définies par les compagnies
"low-cost" (pratiquant des tarifs bas, NDLR) ».
A bon entendeur, salut. Et de là à ce que certains voyageurs ayant
choisi Ryanair pour un voyage avec escale, emportent quelques sandwichs et
un sac de couchage...
François ISAMBERT
Droits Réservés à Midi-Libre
le midi libre
Edition du 30 Décembre 2001
« Mes enfants ont été abandonnés par Ryanair »
« C'est tout simplement inadmissible ! Envisager de laisser deux
enfants de 8 et 18 ans sans assistance, pendant 24 heures, dans le hall d'un
aéroport étranger, c'est proprement révoltant ! ». Doris Mauguit ne décolère
pas. Et, après la mésaventure survenue à ses deux garçons, samedi dernier,
lors d'une escale à l'aéroport de Londres Stansted, alors qu'ils
effectuaient un trajet entre N'mes et Charleroi (Belgique), il y a,
semble-t-il, de quoi.
Samedi 22 au matin, Steve et son petit frère Baptiste embarquent donc,
normalement, sur le vol N'mes - Londres de 10 h 25, à Garons. L'avion
décolle avec une grosse demi-heure de retard et se pose à Stansted à 12 h
15, ce qui, a priori, ne met pas en péril leur correspondance, prévue à 12 h
45.
Pourtant, une panne du tapis à bagages de Stansted ne leur permet pas
de récupérer leurs valises. Qu'à cela ne tienne, les garçons se dirigent
vers le guichet d'embarquement. Mais, alors que l'avion pour Charleroi doit
décoller dix minutes plus tard, les employés de l'aéroport leur signalent qu
'il est trop tard pour embarquer. Et que la seule solution est d'attendre le
vol du lendemain, moyenne une rallonge de 800 F (121,96 E) ! Impossible,
pour les deux garçons de trouver un employé parlant français. Et les voici
donc, livrés à eux-mêmes, à l'étranger, dans un hall d'aéroport.
L'a'né, désemparé, appelle sa mère au téléphone. « Lorsque j'ai
entendu sa voix, j'ai compris que quelque chose n'allait pas. Le petit était
complètement terrorisé, explique Doris Mauguit. Aucun bureau de change n'
était ouvert, aucun employé de la compagnie ne les a aiguillés. Steve a
finalement réussi à changer 100 F à un passant, pour qu'ils puissent s'
acheter à manger ».
La maman, dans tous ses états, reste en contact heure par heure avec
ses enfants, qui ont élu domicile devant une cabine téléphonique. Et,
pendant ce temps, elle parvient à joindre au téléphone Denis Volilière,
directeur de la CCI de N'mes. « Il m'a tout de suite aidé, en me
communiquant des numéros de téléphone. Il a, lui même, tenté en vain de
joindre un employé de Ryanair, et finalement réussi à prévenir l'aéroport,
qui, vers 18 h 30, a retransmis un appel au micro, à l'attention de mes
enfants », poursuit la maman. Mais, entre temps, le père de Baptiste s'est
mis en route, depuis Charleroi, et atteindra Stansted en voiture, peu avant
22 heures, après avoir emprunté l'Eurostar. Les enfants arriveront en
Belgique, par la route, à 5 heures du matin.
Le lendemain, dimanche, Doris Mauguit se rend à l'aéroport de Garons,
une pancarte à la main, et placarde des affiches pour dénoncer aux voyageurs
le « laxisme » de la compagnie irlandaise. « A Garons, tout le monde était
scandalisé. Et le personnel m'a soutenu et a compris m'a colère », reprend
Doris Mauguit. Car le voyage, qui coûtait au départ 3 000 F au total, a vu
son prix multiplié par trois.
Pour la CCI, contactée vendredi, « cette mésaventure est tout à fait
déplorable. Nous n'avons réussi à joindre ni les commerciaux, ni les
techniciens de Ryanair. Une lettre a d'ailleurs été envoyée par nos soins à
la compagnie, afin de relater cet événement. » L'incident n'est donc pas
pris à la légère, même si, l'exploitant de l'aéroport concède que « les
termes du contrat passé avec Ryanair sont clairs : la compagnie n'engage sa
responsabilité que sur un trajet point par point. La gestion des
correspondances est donc toujours à la charge des passagers. Et ces
conditions sont presque toujours celles définies par les compagnies
"low-cost" (pratiquant des tarifs bas, NDLR) ».
A bon entendeur, salut. Et de là à ce que certains voyageurs ayant
choisi Ryanair pour un voyage avec escale, emportent quelques sandwichs et
un sac de couchage...
François ISAMBERT
Droits Réservés à Midi-Libre