C'est une longue histoire
Elle commence en 1991, à l'époque, je veux être pilote de chasse (original ! ) et je me
présente aux séléctions de l'armée de l'air, à Brétigny.
Les tests psychotechniques, la visite médicale .... tout baigne. A part le sport. Sans surprise. je suis enflé comme un p'tit lu et j'ai pas une passion pour l'essoufflement volontaire. Bref, à l'issu des 5 jours, j'ai tout réussi , mais la séléction continue sur dossiers.... Rien d'autre à faire qu'attendre. 6 mois plus tard c'est le "non" qui tombe. Déçu, mais pas vraiment surpris, je décide de m'orienter vers le vol civil.
Pour financer tout ça, je me dégotte un p'tit métier de chimiste dans le nucléaire (à COGEMA La Hague ... ) que j'exerce de CDD en Inerim pendant 2 ans.
De là, la chose militaire me rattrape, et on m'informe que je suis éligible pour le service national.... En même temps, une grande vague de recrutements s'opére dans ma bo'te, l'opportunité d'être embauché est unique, et indispensable pour accélerer mes économies. Le choix est vite fait : je ne ferais pas mon service militaire.
Je téléphone donc Madame l'armée à qui j'explique ma situation professionnelle et on me répond " si vous êtes embauché, on vous dispense " ... Le hic, c'est que ma bo'te me dit : "Si vous êtes dispensé, on vous embaûche" (C'est énérvant ... )
Comme personne ne prend l'initiative, je me fais porter gravement asmathique par un médecin compatissant ... mais civil. Un obscu expert militaire décide que je vais bien .
Et me voilà parti pour Hourtin (normal, j'ai souhaité Cherbourg ... )
15 jours de defilé en chantant "un jour dans la fusillade ... ) (ah Barbara ...Quelle connerie la guerre ) . Re tentative : à l'issu d'une prise de sang d'ou je sors bien pâlichon, je me dégotte un rendez-vous avec un Psy :
"mes parents boivent et me tapent, j'ai des idées suicidaires et je vire homo avec pensées lubriques envers mes camarades de chambrée " Réponse : l'armée va vous tirer de tout ça (Siggghh ! ) . J'utilise donc ma botte secréte et sors mes radiographies du dos que mon paternel, Rhumatologue anti-militariste m'a filé ------>> direction : contre expertise médicale à Bordeaux. Verdict : " aahhh Votre papa est médecin ? aaah jolie radios ! aaaah, on vous dipense de sport et ça ira pour 10 mois (si ça c'est pas se faire empapaouter par le destin )
je me retrouve affecté à Cherbourg (c'est déjà ça ) comme assistant technique et scientifique ... ça c'est mon expérience dans le nucléaire... A peine debarquè, on m'explique la chimie passionnante à lauqelle je vais me livrer :
"Tu vois ce seau ? dedans tu mets de l'eau, tu rajoutes du MR Propre et t'étale par terre " .... Si ça c'est de la chimie, alors la guerre chimique se fera à coup de produits ménagers .
Ca ne me pla't pas des masses ... et je sens que la desertion est dans l'air
Quelques jours aprés mon arrivée, une blessure begnine m'améne à l'infirmerie de la base, ou je rencontre Patrick D. un véteran du koweit, qui me dit :
"je te connais toi ! T'as dessiné le logo d'une association que je
préside ... Si je peux te rendre un service, demande"
SORS MOI DE lA !!!!! Ni une ni deux, il monte un super dossier comme quoi je suis Asmathique au dernier degré, on ressort l'epxpertise médicale vieille de 3 ans, on raconte que j'ai des crises réguliéres, panique à bord ...il va mourir ce con ! foutez moi ça dehors.
Je "quitte" la Marine Nationale aprés 33 jours, je retrouve mon p'tit méitier de chimiste jusqu'au grand saut vers l'aviation
Ce que je retiens de l'armée : Une chanson nulle (style Moralés ! )une amitié avec Patrick, mais qui s'interrompera trés brutalement avec son décés (syndrôme du golfe ... )