PPRuNe Forums - View Single Post - Air Mediterranee
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Old 9th Mar 2012, 08:07
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Superdan1971
 
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reality check

Aux Etats-Unis,on sort du système avec des dettes et du boulot. En France, on sort du système sans dette, mais sans boulot, et sans expérience (à part, celle du chômage).

Avec un salaire deU$100 000 pour un ingénieur débutant aux US, on rembourse aisément ses études. Tute trompes sur le cout de ces études en ne mentionnant que les plus chères. Ily a quantité d’universités publiques aux US qui coutent U$10 000 par an et sontouvertes aux résidents de l’Etat dans lequel on paye ses impôts. Pas besoin doncd’aller dans les universités les plus onéreuses. C’est un peu comme lesmontres : pas la peine d’en acheter une à $100 000 alors que la montre achetéeà la boutique du coin te donne la même heure. Mais si tu peux te le permettre,pourquoi pas ? Par ailleurs, celui qui étudie avec sérieux dans unefaculté publique sera meilleur que celui qui étudie dans une université privée à$30,000 par an mais qui n’en fout pas une (ça existe aussi).

Donc un mec quigagne 1 500 euros par mois en France en cumulant petits boulots et aides entout genre devrait dire non à une offre de poste à 7 000 euros par mois àl’étranger au motif qu’il doit rembourser sa dette à la société. Je ne me voisvraiment pas dire à un recruteur qui me propose un poste à Londres :« Désolé, je préfère galérer/enchainerles petits boulot sans rapport avec mes qualifications/toucher le RSA une annéede plus pour payer ma dette a la société française» ! Si la société me rejette (RSA en France maisrecruté à 70 000 euros par an à l’étranger), c’est son problème, plus le mien.

Si un salaire sesitue à 7 000 euros mensuels sur le marché mondial, la différence par rapport àun salaire français, soit 5,500 euros (7 000 – 1 500) est une sourced’économie, voire de « dumping social », pour l’employeur qui entoute logique devrait utiliser cette somme pour financer des écoles, desdépenses de santé…même si, en vérité, le patron se l’approprie le plus souvent pours’accorder une prime de départ après avoir gentiment envoyé son entreprise dansle mur.

Les bourses derecherche ou d’études sont assimilables aux primes aux départs que l’on accordeaux étrangers. On espère que les jeunes trouveront un job ailleurs (USA dansles années 90, Londres dans les années 2000, Allemagne aujourd’hui) et qu’ilsne reviendront pas en France rehausser les statistiques du chômage, voire pire,manifester dans les rues, d’autant que les élections ne sont jamais très loin.Comme ça, à l’Aerospatiale et à Air France, on peut tranquillement continuerson roupillon sans craindre de devoir céder sa place un jeune. Quant aux lobbysnucléaires et militaires, ils conservent les moyens de s’offrir leurs danseuses contemporaines et autres jouets pour adultes (porte-avionnucléaire à un milliard, Rafale…) alors que ces mêmes moyens auraient pu servirà développer des produits qui marchent à l’export (c’est pas le cas du Rafale).

Quand on gagnedeux fois plus dans un pays étranger ou l’heure de vol est deux moins cher,cela permet de voler - au total - 4 fois plus qu’en France. Ça n’est pas unequestion d’honnêteté, mais de calcul tout bête (2 x 2 =4).
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