PPRuNe Forums - View Single Post - Crash Airbus Air France : que faire ?
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Old 12th Jun 2010, 14:40
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airbuanana
 
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WilyB,

Eternels chipotages biaisés et hors sujet.

Commencons par la naissance d'Airbus. A aucun moment les documents que tu invoques ne sont en contradiction avec ce que j'ai écrit. J'avais fait très court, pour ne pas lasser et parce que c'est quand même hors sujet (si tu veux, ouvre un topic "naissance et histoire d'Airbus" ou ce que tu voudras). Alors, je détaille pour te faire plaisir. Il ressort des documents que tu présentes et de ce qu'on trouve par ailleurs, que les industriels britanniques, français et allemands ont échangé des points de vue, des propositions, des projets, dès le début des années soixante et pendant toute cette décennie, pour construire un ou plusieurs avions(s) de transport, notamment un 300 places moyen-courrier. Les Allemands ont créé en 1965 la Arbeitsgemeinschaft Airbus (ATG Siebelwerke, Bölkow, Dornier, Flugzeug-Union Süd, Hamburger Flugzeugbau, Messerschmitt et VFW) avec un projet de moyen-courrier de 300 places. Nord Aviation, Breguet et Hawker Siddeley avaient le projet HBN-100 (220 places et plus), Sud Aviation, Dassault et British Aircraft Corporation avaient le projet Gallion (appellation qui recouvre un double projet, un 150 places et un 300 places). Tout cela coûte cher, il fallait donc une alliance large, si possible européenne, d'autant plus qu'il fallait ne pas laisser les Américains envahir le monde. Ceux-ci étaient déjà très largement en avance avec les B707, DC8, Convair 880 et 990, B727, B737 et DC9 et ils lançaient à ce moment le DC10, le Tristar et le B747. Les Allemands étaient toujours sous le coup de diverses interdictions de construire et ne pouvaient agir que dans le cadre d'une association extra-nationale avec les vainqueurs de la seconde guerre mondiale (ce qui avait été le cas, peu avant, avec le Transall franco-allemand). Le Concorde franco-britannique était déjà lancé. En France, la Caravelle était loin d'être amortie (elle ne le fut jamais). En octobre 1966 les industriels des trois pays ont demandé le soutien et l'accord des gouvernements, qui fut donné en juillet 1967. Tout dépendait donc des décisions intergouvernementales. Dans les années suivantes les Français ont exprimé des doutes et ont freiné en raison de leur incapacité à assurer le Concorde, le Mercure (100% Dassault) et le moyen-courrier européen à venir. Quant aux britanniques, ils se sont purement et simplement retirés en avril 1969. A ce moment, l'Allemagne a accepté, de bon coeur parce qu'elle avait une grande volonté de développer son aéronautique, d'augmenter sa mise et de monter à 50%, c'est-à-dire payer 50% ! Et elle voulait avancer. Mais rien n'y fit. Les choses traînèrent encore. Ainsi, l'Allemagne, qui n'était donc dans aucun autre programme (oublions le VFW614 de 40 places) et ne pouvait développer seule un avion de 300 places pour trois raisons (financière, technique et d'interdiction imposée par les vainqueurs) a rongé son frein et manifesté sont mécontentement, comme je l'ai indiqué. Telle fut l'histoire. Quant au créateur du nom déposé "Airbus", c'est bien la Arbeitsgemeinschaft Airbus. Je n'ai rien écrit qui aille contre ces réalités.

Ainsi, une fois de plus, tu as procédé comme à ton habitude : parler hors sujet et, en plus, en te trompant, tout en tentant de faire croire que j'aurais raconté des bêtises. Va falloir penser à arrêter, nan ? Ou à apprendre à lire, si tu es de bonne foi.

(NB : on trouve une erreur, au moins, dans le second document que tu invoques, Flug-Revue, à propos de Breguet et Dassault... je te laisse trouver, toi qui adores chercher des poux dans la tête, même inutilement).

Continuons avec ton post sur les fly-by-wire. Alors là, tu as fait fort ! Boeing a donné les raisons pour lesquelles il n'avait pas suivi Airbus. Ce ne sont pas celles que tu donnes. Il y en a un de vous deux qui raconte n'importe quoi. Par ailleurs, Embraer n'a pas suivi Airbus, contrairement à ce que tu affirmes. Et tous les autres avions que tu cites sont des avions de chasse (rien à voir avec le transport de passagers). Ce sont des avions militaires (pas du tout les mêmes données s'agissant des objectifs de la mission et des taux de sécurité acceptables). Ils sont monopilotes. La prochaine fois, tu compares Boeing avec ta Nintendo, pour prétendre que Boeing est seul et se trompe et que tous les autres ont raison ? Tu te moquerais pas un peu du monde ?

Ah, un dernier point. Pour ton info, les anglo-saxons sont pragmatiques et ils savent mettre leur ego de coté. Je vais t'en donner un bon exemple. Un constructeur a fait une grosse boulette en voulant développer un avion sans hydraulique dans les commandes de vol (ailerons et profondeur). Il a mis au point un système assez compliqué de pilotage des flettners, le mouvement de ceux-ci entraînant celui de la gouverne. Les concurrents ont fait avec l'hydraulique. Et bien, dès que le constructeur s'est rendu compte de son erreur, dès le début de l'exploitation, il a tout changé et est passé à l'hydraulique. Les constructeurs, c'étaient Boeing, Douglas et Convair. Je te laisse deviner celui qui s'est trompé et a tout de suite corrigé.
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