PPRuNe Forums - View Single Post - Crash Airbus Air France : que faire ?
View Single Post
Old 9th May 2010, 06:37
  #204 (permalink)  
airbuanana
 
Join Date: Oct 2005
Location: Out of France
Posts: 221
Likes: 0
Received 0 Likes on 0 Posts
On se paye la tête des familles de victimes, de leurs avocats, de leurs associations. On se paye la tête des passagers des Airbus.

Le lieu de la catastrophe est connu depuis le moment même où le drame est survenu, transmis au milieu des messages de panne par l'ACARS. Avant même l'annonce de la disparition de l'Airbus, dans la matinée du 1er juin, on connaissait le lieu du crash à quelques dizaines de kilomètres près : 2° 50,800' N / 30° 35,400 O (un calcul mental qui prend une seconde permet de délimiter une zone autour de ce point, sachant qu'un avion de ligne vole en croisière à 15 km à la minute et que tout s'est joué en trois ou quatre minutes).

Ces informations ont été soigneusement cachées et, au lieu de chercher les débris flottants et les éventuels survivants par cercles concentriques successifs à partir de cette position connue, on a cherché partout, sauf là où il fallait chercher. Dans une zone "grande comme la France" ont déclaré les officiels. Ainsi, au lieu de retrouver les premiers débris en quelques heures, il a fallu cinq jours (on retrouve tout sur Google, la mémoire qui dérange les menteurs, notamment toutes les déclarations de ceux-ci).

Il en va de même depuis un an avec la recherche de l'épave et des enregistreurs au fond de l'océan. On cherche partout, sauf à l'endroit le plus évident, celui qui correspond au bon sens et aux procédures écrites de recherche et sauvetage, c'est-à-dire par zones concentriques à partir de la position rappelée plus haut. Il en fut ainsi notamment quand les balises des enregistreurs émettaient un signal de repèrement, durant le premier mois.

Et on apprend maintenant qu'en ré-écoutant des bandes-son d'un sous-marin militaire, celui-ci aurait détecté, peu après le crash, la position des "boîtes noires", donc celle de l'épave... dans la zone où il fallait chercher ! Un miracle.

Chose curieuse, on ne nous dit pas pourquoi ce sous-marin cherchait, lui, secrètement, dans cette zone évidente, pendant que les recherches officielles se déroulaient loin de là, dans des lieux où on savait qu'il n'y a rien à trouver. Le ministre de la Défense et les militaires auraient-il disposé d'informations que la France a tenté de cacher par tous les moyens pendant des jours et des semaines et que les officiels finissent par révéler au compte-gouttes, sous la pression de la blogosphère et des informations qu'on trouve sur le Net ? Et les pouvoirs publics n'ont peut-être pas encore tout dit sur ce chapitre. Il se murmure que certaines données ACARS n'ont jamais été rendues publiques et qu'elles ne figurent dans aucun rapport, aucune expertise (selon le type de données transmises par l'ACARS, les destinaires des messages diffèrent).

Mais une question essentielle se pose : quelle était la mission exacte de ce sous-marin ? Les ministres concernés (Défense, Transports) et le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, sont intervenus publiquement jeudi 6 et vendredi 7 mai. On attend une réponse de leur part.

Quant à l'authenticité des enregistrements, dans l'éventualité où ceux-ci seraient finalement récupérés, il va falloir être bien naïf pour y croire. Le faux est LA spécialité de l'aéronautique française, aidée par une justice vraiment pas regardante ( Les fausses licences de pilote de ligne ).

On pourrait s'étonner, mais les miracles sont courants avec les enregistreurs. A la suite du crash de l'Airbus de Perpignan, les enregistreurs, très détériorés et écrasés, se sont auto-réparés, sans même qu'on les transporte à Lourdes . Quant aux enregistrements, illisibles dans un premier temps (les deux !)... là aussi, un miracle est intervenu un mois plus tard, toujours sans aller à Lourdes. Plus de détails : Crash Airbus 320 Perpignan et justice (pour les plus curieux, la suite est là : Crash Airbus 320 Perpignan et justice (suite) ).

La municipalité du Bourget envisage la construction d'une grotte artificielle, entre le Bureau d'Enquêtes et d'Analyses et le Musée de l'Air. Saint Gérard Feldzer, qui obtient beaucoup pour son musée de la part d'EADS et d'Airbus, présidera les cérémonies d'inauguration et se chargera de la bénédiction des lieux. Pour ajouter au caractère sacré on demandera à quelques avocats et magistrats d'y participer, en tenue d'apparat.

Passagers des Airbus, priez pour le salut de votre âme.
airbuanana is offline