Ce sera la troisième phase de recherches. Lundi, Paul-Louis Arslanian, le directeur du Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA), a déclaré que les investigations pour retrouver les boîtes noires de l’Airbus A330 devaient « reprendre à l’automne ». Peut-être la dernière chance de comprendre les circonstances du crash du vol AF447 qui devait relier Rio à Paris dans la nuit du 31 mai au 1er juin 2009. Car « pour l’instant, nous n’avons toujours pas compris la cause de l’accident » a concédé, lundi, le responsable des investigations techniques. Pour cette troisième phase, l’enquête « va être élargie à d’autres pays, de façon à mettre le maximum de vision internationale » a-t-il
précisé. Le coût ? « Plus de dix millions d’euros et peut-être plus » selon cette même source. Fin juillet, l’avionneur européen Airbus s’était dit
prêt à débloquer entre 12 et 20 millions d’euros, sur une durée de trois mois, au moins, pour les recherches du BEA.
Nouveau rapport d’étape
Le 20 août, les opérations sous-marines engagées pour retrouver les boîtes noires de l’Airbus A330 d’Air France,
au large de l’Atlantique, entre 3.000 et 3.500 mètres de profondeur, se sont terminées sans succès. Cette seconde phase succédait à une première étape de recherches acoustiques, achevées le 10 juillet au terme de quarante jours d’investigations. Ce jour-là, les balises, auxquelles sont reliées les boîtes noires, avaient a priori cessé d’émettre. Le 2 juillet dernier, le BEA avait estimé qu’une défaillance des sondes Pitot qui mesurent la vitesse de l’appareil, était « un élément, mais pas la cause » de l’accident. L’hypothèse de la dislocation de l’avion en plein vol avait également été écartée.
Paul-Louis Arslanian a annoncé la
présentation d’un nouveau rapport d’étape « dans quelques semaines ». Le responsable de l’enquête espère pouvoir être en mesure de fournir les explications du crash, dans un an, un an et demi.