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View Full Version : Bruxelles sur la piste de Ryanair (article)


flyblue
9th Nov 2003, 21:00
Bruxelles sur la piste de Ryanair
La compagnie «low cost» pourrait être obligée de rembourser certaines aides.

Par Nathalie BENSAHEL
samedi 08 novembre 2003
Ryanair sévèrement sanctionné par Bruxelles ? Selon le Financial Times de vendredi, la Commission européenne, qui enquête sur les conditions d'installation de la compagnie aérienne à Charleroi en Belgique, pourrait assimiler les subventions publiques reçues par la low cost irlandaise à des «aides d'Etat». Selon le quotidien britannique, la Commission ne se contenterait pas de déclarer «illégales» ces subventions, elle imposerait aussi à Ryanair de rembourser une partie de l'argent récolté.

La décision que prendra la Commission dans le courant de ce mois aura des conséquences importantes sur l'activité de Ryanair, et sur les pratiques économiques des autres compagnies low cost. Car le scénario est souvent le même : là où elles s'installent, les compagnies réclament ce qu'elles qualifient d'aides à leurs campagnes publicitaires. La région de Charleroi en Belgique, ou les CCI (Chambre de commerce et d'industrie) en France sont ainsi mises à contribution. Et s'attirent du même coup les foudres des autres compagnies qui les accusent de distorsion de concurrence.

En septembre, Ryanair a décidé de quitter Strasbourg après une plainte d'Air France, le tribunal administratif de Strasbourg ayant jugé «illégales» les subventions attribuées au transporteur irlandais par la CCI du Bas-Rhin. La compagnie irlandaise attend main tenant que la cour administrative de Nancy rende son jugement sur le fond. Pas avant quelques mois. En France, d'autres tribunaux administratifs ont été saisis, notamment à Pau. Selon le Financial Times, Michael O'Leary, PDG de Ryanair, a fait savoir cette semaine que son groupe n'était pas disposé à changer de modèle économique et à augmenter ses coûts d'«un centime supplémentaire».



Libération

ATC Watcher
10th Nov 2003, 03:05
On attend avec curiosite le verdict de Bruxelles. Comme O'Leary est tetu comme seuls les irlandais savent l' etre , il risque de quitter Charleroi si cela ne va pas dans son sens. et Si RYR quittait Charleroi cela ferait desordre car c' est son premier Hub apres Stansted.
Il peut se retirer de Pau ou de Strasbourg sans perdre de plumes, ce ne sera pas le cas avec Charleroi, mais le bonhome a des ressources ....

vmoandco
12th Nov 2003, 04:05
Charleroi peut aussi être privatisé...

ATC Watcher
12th Nov 2003, 04:26
Oui bien sur , mais alors la les taxes d' aterrissages vont prendre un sacre coup de hausse ! car ils devront equilibrer leurs comptes , y compris la maintenance des pistes et des installations, et vu le nombre de mouvements qu'ils ont cela va etre difficile d' etre competitif.. !
De plus ce ne reglera pas le probleme du remboursement des aides deja touchees....
....

flyblue
14th Nov 2003, 01:15
Bruxelles plutot tolérante pour Ryanair

• Le patron de la « low-cost » irlandaise craint l'annulation des avantages consentis par l'aéroport de Charleroi. • Mais la Commission devrait se montrer compréhensive.

Mais quelle mouche a piqué Michael O'Leary, le di-recteur général exécutif de Ryanair, pour qu'il se montre si pessimiste, hier à Bruxelles, à propos de la décision que la Commis-sion européenne doit prendre le 26 novembre à l'égard des avan-tages que lui a consentis l'aéro-port de Charleroi, en Belgique ? Les premières fuites sur le projet de la commissaire aux Trans-ports, Loyola de Palacio, laissent au contraire entendre que la compagnie aérienne « low-cost » s'en tirerait assez bien. Il y a un mois, Michael O'Leary se disait confiant, après ses entretiens a Bruxelles. Précisant qu'il ne prévoyait que « quelques critiques sur les contours de l'accord aivec Charleroi, juste pour faire plaisir aux plaignants ». Hier, changement de ton : « Nous n'avons pas vu le projet de décision qui circule, mais il semble qu'une partie significative de notre accord sera considérée comme une aide illégale ». Et Michael O'Leary de menacer de « fermer temporairement ses activités a Charleroi », dans l'attente d une décision de la justice européenne. Le patron de Ryanair chercherait-il à influencer les autres commissaires (les décisions étant touiours collégiales) ?Jusqu'à présent, pourtant, Loyola de Palacio et la Commission ont toujours manifesté de la compréhension pour les compagnies à bas prix qui ne leur apparaissent pas avoir des économies de fonctionnement d'une grande élasticité et qui assurent une desserte du territoire européen pour une clientèle qui, dans sa majorité, ne s'adresse-rait pas aussi fréquemment, pour des raisons de prix, aux grandes compagnies.
En fait, Loyola de Palacio recommanderait d'exiger le renoncement a certains avantages exagérés octroyés par Charleroi, mais sans mettre en cause la présence de la compagnie sur l'aéroport wallon. En revanche, en prenant prétexte de ce cas, elle établirait un certain nombre de principes qui pourraient constituer à l'avenir une sorte de code de conduite tant pour Ryanair que pour les autres compagnies à bas tarifs.

Des avantages substantiels:
Charleroi devient en 2001 l'une des bases de Ryanair, en échange d'avantages octroyés par l'aéroport de la région
La convention, signée fin 2001, réduit de 50% les taxes d'atterrissage et divise par dix les tarifs d'assistance en escale.
Une subvention de 4 Euros par passager est instaurée pour financer des opération de promotion.

Marc Paoloni, La Tribune

flyblue
24th Nov 2003, 01:12
Communiqué de airfrance.fr

Roissy, 20 novembre 2003

Pour une concurrence loyale

Air France a pris connaissance avec indignation des propos tenus par M.Michael O'Leary, directeur général de Ryanair, dans le Financial Times de ce jour.
Parmi les affirmations de M.O'Leary figure une soi-disant comparaison entre les tarifs d'Air France, opéré par Britair, et ceux de Ryanair entre Strasbourg et Londres. Les chiffres avancés par M.O'Leary pour Air France sont évidemment faux et le tarif le plus bas offert à ses clients par notre compagnie sur cette ligne est de 56 euros A et R et non de 780 euros comme l'écrit le directeur général de Ryanair. Cette seule précision, et l'ampleur monumentale du décalage entre la réalité des chiffres et les allégations du directeur général de Ryanair qu'elle prouve, montrent bien le sérieux que les consommateurs doivent attacher aux déclarations de M.O'Leary, qui pratique en permanence la désinformation et le mensonge comme méthodes de communication. Bien entendu, M.O'Leary parle toujours des tarifs les plus bas de Ryanair, en oubliant de dire que ses tarifs les plus élevés sont quatorze fois plus chers que ces prix d'appel, et cinq fois plus chers que les bas tarifs d'Air France.

Encore faut-il ajouter qu'Air France pratique ces tarifs sans aide publique d'aucune sorte, alors que le niveau de prix proposé antérieurement par Ryanair sur Strasbourg-Londres ne pouvait être atteint que grâce aux subventions données par les autorités gestionnaires de l'aéroport strasbourgeois. Ces aides publiques faussaient à l'évidence les règles de la concurrence sur cette ligne. C'est au vu de ce constat que Brit Air a intenté une action en justice qui, à ce jour, lui a donné raison.

La réalité est que Ryanair développe chaque fois qu'elle le peut des pratiques anti-concurrentielles fondées sur la recherche d'aides publiques contraires au droit européen. Sous couvert de défense des consommateurs, elle fait ainsi payer une partie de son développement par les contribuables et les passagers de compagnies aériennes ne bénéficiant pas des mêmes avantages. Les consommateurs ne doivent pas être dupes des mensonges de M.O'Leary et il est temps qu'ils comprennent que Ryanair n'est pas un compétiteur loyal.

Le développement des compagnies low-cost est une réalité. Air France le constate et le respecte, dès lors qu'il s'inscrit dans le cadre de pratiques de concurrence loyales et dans le respect des lois. Tel n'est pas le cas avec Ryanair, qui de plus prétend abusivement s'exprimer au nom de l'ensemble des compagnies low-cost, alors que la plupart de celles-ci ne pratiquent pas les mêmes pratiques anti-concurrentielles et illégales. Air France a ainsi enregistré avec satisfaction que M.Ray Webster, directeur général d'Easyjet, vient d'affirmer que « mon interprétation de la loi est que personne ne doit subventionner une compagnie aérienne quelle qu'elle soit – ni les aéroports, ni les Etats, ni d'autres compagnies aériennes ».

Le marché unique est une réalité pour le transport aérien européen et la concurrence s'y exerce pleinement et sans entraves. Il faut que cette concurrence soit loyale pour que l'ensemble des consommateurs européens puissent en bénéficier. Air France sera extrêmement vigilante quant à l'observation de ces principes.

Bre901
18th Dec 2003, 19:19
Boursorama 18/12/2003 13h

"La cour d'appel administrative de Nancy a annulé jeudi les subventions apportées à la compagnie irlandaise à bas prix Ryanair par la chambre de commerce et d'industrie de Strabourg pour la liaison avec Londres, a-t-on appris auprès du greffe.

La cour d'appel administrative "a annulé (...) les conventions liant la compagnie Ryanair et la Chambre de commerce et d'industrie de Strasbourg" (CCI), a indiqué une greffière de la cour jointe par téléphone.

La cour d'appel administrative de Nancy a ainsi annulé un accord de partenariat entre la CCI de Strasbourg et Ryanair accordant des subventions pour l'exploitation de la ligne quotidienne Strasbourg-Londres.

L'annulation de cet accord par le tribunal administratif de Strasbourg le 24 juillet avait conduit Ryanair à quitter la plateforme de Strasbourg pour celle de Baden Baden."

Manflex55
19th Dec 2003, 05:50
Une fois de +, les dirigeants d'AF critiquent des subventions de quelques centaines de milliers d'Euros apres en avoir eux-memes beneficie pour quelques centaines de MILLIONS... mieux vaut en rire. J'espere bien que Ryanair trouvera une solution & que je pourrai reprendre mes STN-SXB a 20 ou 30 Euros A/R comme au bon vieux temps.
Voir ici (http://www.ryanair.ie/press/2003/dec/gen-en-181203-2.html) pour la reaction de Ryanair a la decision de Nancy.
Qt aux 54 Euros A/R avec AF.... dans la soute?? C'est vraiment a qui desinformera le mieux le public! Laissons les Alsaciens & les Anglais decider avec qui ils preferent voyager. Subvention... moi j'appelle ca un partenariat entre la CC de Strasbourg & Ryanair pour promouvoir le transport aerien international dans une region qui en a bien besoin si elle veut garder son Parlement Europeen.

MF