Je viens de lire l'article de Capital : les chiffres sont les chiffres.
- LH arrive à gagner de l'argent avec des CDB payés 110 000 euros (nets probablement) qui font 700 heures par an.
-AF pert de l'argent avec des CDB payés 110 000 euros (probablement nets aussi) et qui font 620 heures par an.
On voit bien que le différentiel de productivité existe mais qu'il n'est pas si énorme et, de surcroît, facile à combler (UN vol par mois de plus en MC ou UNE étape de plus par mois en LC).
Poser comme postulat que les CDB
doivent accepter une réduction de XX % de leurs salaires ne fera que permettre de conserver les sureffectifs monstrueux du sol.
Capiltal cite en exemple 4 500 PS LH contre 12 000 PS AF pour la même fonction. Les coûts des fonctions sous-traitées sont DEUX fois plus faibles qu'en interne.
Tout le monde sait qu'en Corse ou à Marignane, le mot "
productivité" est une grossièreté.
Pour les PNT, amha, licencier serait la plus mauvaise solution : le Code du Travail oblige à licencier "
par atelier" et en commençant par les derniers arrivés.
Résultat : s'il y a des CDB 320 en sureffectif on va licencier des gars qui ont 13 ans de boîte alors que leurs copains de promo restés OPL 777 ne seront pas concernés
Ensuite, quand l'activité repartira, il faudra ré-embaucher et ré-entrainer ces mêmes gars à un coût monstrueux.
Indépendamment de la solution "base province" : en gros "travailler plus pour ne pas gagner (beaucoup) plus", une autre solution serait que les les PNT des divisions en sureffectif prennent quelques jours de congé sans solde par an (voire du temps partiel mensuel : vieille demande de beaucoup de PNT qui ne souhaitent pas prendre des mois entiers de temps alterné).
@ Short fuel : le gars du "training departement" avec qui tu as discuté t'a raconté des salades.
Il y a, en moyenne, 120 pilotes par millésime (il y avait, par exemple, 117 pilotes nés en 1949).
Il n'y a jamais eu d'année "
avant le déplafonnement" avec "
150 départs".
Nous manquons encore de recul pour connaitre le comportement des anciens, mais l'hypothèse (réaliste), pour une classe d'âge, de :
- 40 % de départs à 60 ans (
60 % des '50 sont partis à 60 ans, actuellement 45 % des '51 partent à 60 ans) ;
- 40 % de départs à 62 ans ;
- 20 % de départs à 65 ans
conduit à un effectif supplémentaire
dû au déplafonnement d'environ 200 pilotes au bout des 5 années de transition.
Tu vois que mettre "
les vieux dehors" ne règle qu'un petite partie du problème.