canileb
11th May 2003, 02:19
KINSHASA (AFP) - L'incertitude demeurait samedi à Kinshasa sur les causes de la rupture en plein vol de la porte arrière d'un Iliouchine 76 et sur le nombre exact de victimes - au moins 200 tués selon une source aéroportuaire - de cet accident, précipitées dans le vide jeudi au-dessus de la RDCongo.
Selon une source aéroportuaire à Kinshasa, le nombre des victimes de l'accident pourrait être supérieur à 200.
"C'est le même phénomène que le bateau Joola au Sénégal, nous ne saurons jamais combien ils étaient exactement", a commenté de son côté un responsable de la Force aérienne ajoutant que "l'évaluation de 160 disparus (avancée vendredi par une source militaire, NDLR) est certainement inférieure à la réalité. On a logé dans ce type d'avion jusqu'à 300 personnes".
Selon des sources de la Force aérienne congolaise, le nombre des rescapés est compris "entre 23 et 50".
Outre une centaine de policiers, il y avait dans l'Iliouchine, "entassés sur des bancs ou par terre" des membres de leurs familles, femmes, enfants et les inévitables clandestins souvent embarqués par complicité. Il était impossible samedi d'avoir une évaluation de leur nombre.
Le ministre de la Défense, Irung Awan, a déploré que la télévision officielle ait donné des chiffres prématurément. "C'est une affaire militaire, il faut attendre un communiqué de l'état-major général", a déclaré de son côté un collaborateur du ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement Kikaya bin Karubi - lequel avait chiffré vendredi à 7 personnes le nombre des disparus.
Ce communiqué était en cours de rédaction samedi en fin de matinée, a appris l'AFP de source sûre.
C'est pratiquement à mi-parcours entre Kinshasa et Lubumbashi (sud-est) que la porte ventrale de l'appareil - une rampe d'accès de 2,28m sur 2,13m par laquelle embarquent véhicules et passagers - est tombée brusquement "tout de suite après que l'on ait entendu un grand sifflement", ont raconté des rescapés à l'AFP.
Déséquilibré, le gros porteur s'est mis à tanguer violemment et une femme policier qui se trouvait à bord a dit "avoir été percutée à droite et à gauche" et avoir vu tomber par la trappe béante "beaucoup de gens, des hommes, des femmes et des enfants".
L'appareil a fait demi-tour pour se poser jeudi dans la soirée à Kinshasa où un correspondant de l'AFP qui a vu l'appareil, a constaté "le trou béant, plein de traces de sang et une partie de bras d'enfant encore accrochée au métal".
Propriété du ministère de la Défense ukrainien, l'Iliouchine UL76/UR-UCR avait été loué par le gouvernement congolais pour transporter une centaine d'éléments de la Police d'intervention rapide (PIR) au Katanga (sud-est).
Il transportait en outre un camion, des caisses de munitions et des lots d'uniformes mais, conditionné pour le transport de troupes, le gros porteur ne comptait qu'"une rangée de sièges pliants de chaque côté de la carlingue, moins d'une cinquantaine au total", selon un des policiers à bord.
C'est le camion, "fortement arrimé par des sangles au centre de l'avion" et les filets qui fixaient les caisses de munitions qui ont sauvé la vie aux rescapés.
"Je me suis accrochée à une sangle et à une roue du camion", a témoigné la policière, blessée, rencontrée au service hospitalier du Camp militaire Lufungula. Un de ses collègues explique: "pour la plupart des rescapés, le camion a servi de rempart. Il les a empêchés de tomber par le trou béant".
Le mutisme demeurait total du côté des autorités et samedi le quotidien gouvernemental l"'Avenir" ne faisait même pas mention de l'accident intervenu jeudi soir.
Selon une source aéroportuaire à Kinshasa, le nombre des victimes de l'accident pourrait être supérieur à 200.
"C'est le même phénomène que le bateau Joola au Sénégal, nous ne saurons jamais combien ils étaient exactement", a commenté de son côté un responsable de la Force aérienne ajoutant que "l'évaluation de 160 disparus (avancée vendredi par une source militaire, NDLR) est certainement inférieure à la réalité. On a logé dans ce type d'avion jusqu'à 300 personnes".
Selon des sources de la Force aérienne congolaise, le nombre des rescapés est compris "entre 23 et 50".
Outre une centaine de policiers, il y avait dans l'Iliouchine, "entassés sur des bancs ou par terre" des membres de leurs familles, femmes, enfants et les inévitables clandestins souvent embarqués par complicité. Il était impossible samedi d'avoir une évaluation de leur nombre.
Le ministre de la Défense, Irung Awan, a déploré que la télévision officielle ait donné des chiffres prématurément. "C'est une affaire militaire, il faut attendre un communiqué de l'état-major général", a déclaré de son côté un collaborateur du ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement Kikaya bin Karubi - lequel avait chiffré vendredi à 7 personnes le nombre des disparus.
Ce communiqué était en cours de rédaction samedi en fin de matinée, a appris l'AFP de source sûre.
C'est pratiquement à mi-parcours entre Kinshasa et Lubumbashi (sud-est) que la porte ventrale de l'appareil - une rampe d'accès de 2,28m sur 2,13m par laquelle embarquent véhicules et passagers - est tombée brusquement "tout de suite après que l'on ait entendu un grand sifflement", ont raconté des rescapés à l'AFP.
Déséquilibré, le gros porteur s'est mis à tanguer violemment et une femme policier qui se trouvait à bord a dit "avoir été percutée à droite et à gauche" et avoir vu tomber par la trappe béante "beaucoup de gens, des hommes, des femmes et des enfants".
L'appareil a fait demi-tour pour se poser jeudi dans la soirée à Kinshasa où un correspondant de l'AFP qui a vu l'appareil, a constaté "le trou béant, plein de traces de sang et une partie de bras d'enfant encore accrochée au métal".
Propriété du ministère de la Défense ukrainien, l'Iliouchine UL76/UR-UCR avait été loué par le gouvernement congolais pour transporter une centaine d'éléments de la Police d'intervention rapide (PIR) au Katanga (sud-est).
Il transportait en outre un camion, des caisses de munitions et des lots d'uniformes mais, conditionné pour le transport de troupes, le gros porteur ne comptait qu'"une rangée de sièges pliants de chaque côté de la carlingue, moins d'une cinquantaine au total", selon un des policiers à bord.
C'est le camion, "fortement arrimé par des sangles au centre de l'avion" et les filets qui fixaient les caisses de munitions qui ont sauvé la vie aux rescapés.
"Je me suis accrochée à une sangle et à une roue du camion", a témoigné la policière, blessée, rencontrée au service hospitalier du Camp militaire Lufungula. Un de ses collègues explique: "pour la plupart des rescapés, le camion a servi de rempart. Il les a empêchés de tomber par le trou béant".
Le mutisme demeurait total du côté des autorités et samedi le quotidien gouvernemental l"'Avenir" ne faisait même pas mention de l'accident intervenu jeudi soir.