flyblue
6th Jan 2005, 22:30
La femme avait ingéré 77 boulettes de cocaïne qu'elle amenait à Milan.
jeudi 06 janvier 2005
Samedi 1er janvier, de retour des «resorts tout inclus» (complexes hôteliers) de la République dominicaine, après un réveillon sans champagne (pour la classe éco), les passagers du vol Air France 495 en provenance de Saint-Domingue n'ont pas apprécié que les hôtesses les privent, en plus, du petit-déjeuner, «à cause du malaise très grave d'une passagère». Parmi les familles bronzées françaises et italiennes qui occupaient le vieux 747, seuls les proches voisins d'une femme voyageant seule ont compris : durant plusieurs heures, avec l'aide d'un médecin qui rentrait de vacances, hôtesses et stewards ont tenté de réanimer cette passagère d'une quarantaine d'années, plutôt chic, qui est morte peu avant l'atterrissage à Roissy, vers 10 heures. D'une crise cardiaque, a-t-on expliqué aux passagers ayant perçu l'agonie. De l'éclatement d'une boulette de cocaïne dans son estomac, a-t-on appris hier du parquet de Bobigny. La jeune femme, italienne, avait ingéré 77 boulettes qu'elle devait acheminer jusqu'à Milan, selon un parcours bien connu pour le trafic de la drogue. Elle a réussi à échapper aux vérifications effectuées à l'aéroport de Saint-Domingue où des policiers locaux ont systématiquement contrôlé tous les passagers d'apparence latino et obtenu qu'une femme soit débarquée avant le décollage.
Selon l'Octris (Office central de répression du trafic illicite de stupéfiant), les passeurs, ou «mules», sont rémunérés entre 4 000 et 5 000 dollars. Sept à huit sont arrêtés chaque semaine à Roissy, la plupart en provenance d'Amérique latine et des Caraïbes. «Le profil typique est un passager andin très déshydraté et épuisé», raconte un policier : les «mules» ne peuvent ni boire ni manger et doivent ingurgiter des médicaments ralentissant le transit intestinal. Mais face à la vigilance des douaniers et policiers, les trafiquants ont diversifié leur recrutement. En 2002, Cécile Durbant, une Française de 20 ans, est morte dans un hôtel de Lima pendant qu'elle ingérait des boulettes.
Par Libération
jeudi 06 janvier 2005
Samedi 1er janvier, de retour des «resorts tout inclus» (complexes hôteliers) de la République dominicaine, après un réveillon sans champagne (pour la classe éco), les passagers du vol Air France 495 en provenance de Saint-Domingue n'ont pas apprécié que les hôtesses les privent, en plus, du petit-déjeuner, «à cause du malaise très grave d'une passagère». Parmi les familles bronzées françaises et italiennes qui occupaient le vieux 747, seuls les proches voisins d'une femme voyageant seule ont compris : durant plusieurs heures, avec l'aide d'un médecin qui rentrait de vacances, hôtesses et stewards ont tenté de réanimer cette passagère d'une quarantaine d'années, plutôt chic, qui est morte peu avant l'atterrissage à Roissy, vers 10 heures. D'une crise cardiaque, a-t-on expliqué aux passagers ayant perçu l'agonie. De l'éclatement d'une boulette de cocaïne dans son estomac, a-t-on appris hier du parquet de Bobigny. La jeune femme, italienne, avait ingéré 77 boulettes qu'elle devait acheminer jusqu'à Milan, selon un parcours bien connu pour le trafic de la drogue. Elle a réussi à échapper aux vérifications effectuées à l'aéroport de Saint-Domingue où des policiers locaux ont systématiquement contrôlé tous les passagers d'apparence latino et obtenu qu'une femme soit débarquée avant le décollage.
Selon l'Octris (Office central de répression du trafic illicite de stupéfiant), les passeurs, ou «mules», sont rémunérés entre 4 000 et 5 000 dollars. Sept à huit sont arrêtés chaque semaine à Roissy, la plupart en provenance d'Amérique latine et des Caraïbes. «Le profil typique est un passager andin très déshydraté et épuisé», raconte un policier : les «mules» ne peuvent ni boire ni manger et doivent ingurgiter des médicaments ralentissant le transit intestinal. Mais face à la vigilance des douaniers et policiers, les trafiquants ont diversifié leur recrutement. En 2002, Cécile Durbant, une Française de 20 ans, est morte dans un hôtel de Lima pendant qu'elle ingérait des boulettes.
Par Libération