flyblue
19th Apr 2004, 09:46
Spinetta: "arguments fallacieux" d'easyJet sur manque de concurrence aérienne
par: aerocontact. Source : AFP
AEROPORT DE ROISSY, 14 avr (AFP) - Le PDG d'Air France Jean-Cyril Spinetta a estimé mercredi que les arguments d'easyJet pour dénoncer le manque de concurrence dans le transport aérien en France étaient "fallacieux" et basés sur des chiffres "mensongers".
"Le véritable compétiteur sur le réseau domestique français est le TGV, c'est ce qui rend difficile la réussite des acteurs économiques sur le marché de l'aérien français", a-t-il déclaré devant la presse à l'aéroport de Roissy-CDG.
"De plus, le marché aérien français offre les prix les plus bas d'Europe, justement à cause de cette concurrence", a affirmé M. Spinetta, soulignant que "le pays européen où easyJet est la plus implantée et la plus développée est la France", et souhaitant le directeur général d'easyJet Ray Webster "arrête de se poser en martyr".
M. Webster avait déclaré la semaine dernière que "aucun autre marché européen ne subit tant l'hégémonie de la compagnie aérienne nationale traditionnelle", lors du lancement d'une campagne pour dénoncer le manque de concurrence dans le transport aérien français.
M. Webster avait ajouté qu'Air France possèderait 53% des créneaux horaires de décollage ou atterrissage (les "slots") à Orly et 74% à Roissy.
Selon M. Spinetta, Air France possède 48,2% des "slots" d'Orly et 52,8% de ceux de Roissy. "Il est intéressant de constater que lorsqu'easyJet obtient des slots supplémentaires, elle les utilise pour des vols européens et non domestiques", a-t-il aussi ironisé.
"L'aéroport d'Orly est saturé. (...) easyJet aurait pu avoir tous les slots d'Air Lib en rachetant cette compagnie, ce qu'elle n'a pas fait. Mais easyJet s'est constitué en deux ans un portefeuille de 25.000 slots parisiens, obtenus dans un délai record", a-t-il souligné.
L'Association pour la coordination des horaires (Cohor) a réagi mercredi aux propos du patron d'easyJet, en affirmant lui avoir distribué en deux ans l'équivalent de 35 vols quasi quotidiens à partir d'Orly et Roissy.
LE COMMUNIQUE DE COHOR:
RECOURS EASYJET CONTRE LA DECISION DE COHOR DE DISTRIBUTION DU POOL AERIS A ORLY
La compagnie aérienne easyJet a déposé le 2 mars 2004 un recours devant le Tribunal Administratif de Melun contre la décision de répartition du pool de créneaux horaires de la compagnie Aéris prise le 15 décembre 2003 par l'association pour la coordination des horaires, COHOR.
Ce recours fait suite au rejet par COHOR du recours gracieux que la compagnie easyJet avait introduit visant au retrait des créneaux horaires attribués à Régional Compagnie Aérienne Européenne. Lors de la distribution du pool de créneaux du 15 décembre dernier Régional a reçu des créneaux horaires au titre de nouvel arrivant au sens du règlement communautaire 95/93 sur la ligne Paris-Orly/Toulon.
EasyJet considère que cette décision est contraire aux lois européennes et estime que Régional, parce que filiale d'Air France, ne pouvait bénéficier du statut de nouvel arrivant.
COHOR observe que la demande de Régional sur Toulon répond en tout point à la définition réglementaire du nouvel arrivant et maintient donc sa position exprimée dans la note de motivation accompagnant la distribution du pool de décembre : " Même si ce transporteur (Ndr : Régional), membre du Groupe Air France, ne contribue pas au rétablissement de la concurrence sur cette liaison, ces nouveaux créneaux horaires obligatoirement affectés à cette ligne lui permettront néanmoins de consolider de façon fiable une desserte affectée par les disparitions successives d'Air Lib et d'Aéris ".
Il est en effet utile de signaler que faute d'autres demandes émanant de transporteurs pouvant bénéficier du statut de nouvel arrivant sur cette liaison, seule la décision de COHOR a permis finalement de combler en partie le déficit d'offre de transport aérien sur cette ligne, dans la mesure ou bien qu'ayant reçu des créneaux horaires à Orly pour 3 vols quotidiens, la compagnie easyJet n'a pas choisi comme elle en avait le droit, de les affecter prioritairement à la desserte de Toulon pour laquelle elle avait pourtant demandé des créneaux horaires.
par: aerocontact. Source : AFP
AEROPORT DE ROISSY, 14 avr (AFP) - Le PDG d'Air France Jean-Cyril Spinetta a estimé mercredi que les arguments d'easyJet pour dénoncer le manque de concurrence dans le transport aérien en France étaient "fallacieux" et basés sur des chiffres "mensongers".
"Le véritable compétiteur sur le réseau domestique français est le TGV, c'est ce qui rend difficile la réussite des acteurs économiques sur le marché de l'aérien français", a-t-il déclaré devant la presse à l'aéroport de Roissy-CDG.
"De plus, le marché aérien français offre les prix les plus bas d'Europe, justement à cause de cette concurrence", a affirmé M. Spinetta, soulignant que "le pays européen où easyJet est la plus implantée et la plus développée est la France", et souhaitant le directeur général d'easyJet Ray Webster "arrête de se poser en martyr".
M. Webster avait déclaré la semaine dernière que "aucun autre marché européen ne subit tant l'hégémonie de la compagnie aérienne nationale traditionnelle", lors du lancement d'une campagne pour dénoncer le manque de concurrence dans le transport aérien français.
M. Webster avait ajouté qu'Air France possèderait 53% des créneaux horaires de décollage ou atterrissage (les "slots") à Orly et 74% à Roissy.
Selon M. Spinetta, Air France possède 48,2% des "slots" d'Orly et 52,8% de ceux de Roissy. "Il est intéressant de constater que lorsqu'easyJet obtient des slots supplémentaires, elle les utilise pour des vols européens et non domestiques", a-t-il aussi ironisé.
"L'aéroport d'Orly est saturé. (...) easyJet aurait pu avoir tous les slots d'Air Lib en rachetant cette compagnie, ce qu'elle n'a pas fait. Mais easyJet s'est constitué en deux ans un portefeuille de 25.000 slots parisiens, obtenus dans un délai record", a-t-il souligné.
L'Association pour la coordination des horaires (Cohor) a réagi mercredi aux propos du patron d'easyJet, en affirmant lui avoir distribué en deux ans l'équivalent de 35 vols quasi quotidiens à partir d'Orly et Roissy.
LE COMMUNIQUE DE COHOR:
RECOURS EASYJET CONTRE LA DECISION DE COHOR DE DISTRIBUTION DU POOL AERIS A ORLY
La compagnie aérienne easyJet a déposé le 2 mars 2004 un recours devant le Tribunal Administratif de Melun contre la décision de répartition du pool de créneaux horaires de la compagnie Aéris prise le 15 décembre 2003 par l'association pour la coordination des horaires, COHOR.
Ce recours fait suite au rejet par COHOR du recours gracieux que la compagnie easyJet avait introduit visant au retrait des créneaux horaires attribués à Régional Compagnie Aérienne Européenne. Lors de la distribution du pool de créneaux du 15 décembre dernier Régional a reçu des créneaux horaires au titre de nouvel arrivant au sens du règlement communautaire 95/93 sur la ligne Paris-Orly/Toulon.
EasyJet considère que cette décision est contraire aux lois européennes et estime que Régional, parce que filiale d'Air France, ne pouvait bénéficier du statut de nouvel arrivant.
COHOR observe que la demande de Régional sur Toulon répond en tout point à la définition réglementaire du nouvel arrivant et maintient donc sa position exprimée dans la note de motivation accompagnant la distribution du pool de décembre : " Même si ce transporteur (Ndr : Régional), membre du Groupe Air France, ne contribue pas au rétablissement de la concurrence sur cette liaison, ces nouveaux créneaux horaires obligatoirement affectés à cette ligne lui permettront néanmoins de consolider de façon fiable une desserte affectée par les disparitions successives d'Air Lib et d'Aéris ".
Il est en effet utile de signaler que faute d'autres demandes émanant de transporteurs pouvant bénéficier du statut de nouvel arrivant sur cette liaison, seule la décision de COHOR a permis finalement de combler en partie le déficit d'offre de transport aérien sur cette ligne, dans la mesure ou bien qu'ayant reçu des créneaux horaires à Orly pour 3 vols quotidiens, la compagnie easyJet n'a pas choisi comme elle en avait le droit, de les affecter prioritairement à la desserte de Toulon pour laquelle elle avait pourtant demandé des créneaux horaires.