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View Full Version : AIR LITTORAL et ESMA


malaysian eaglet
6th Nov 2003, 04:28
Suite à la décision du Tribunal de Commerce, quelqu'un peut-il faire le point sur le sort réservé à Air Littoral et à l'ESMA?
Depuis l'Asie des infos suffisamment précises sont difficiles à collecter.Merci

flyblue
6th Nov 2003, 05:06
regarde ici (http://www.france3.fr/semiStatic/387-NIL-NIL-250786.html)

...plus un article de Libération:

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L'avenir s'éclaircit pour Air Littoral et s'assombrit pour Aeris
La justice examine les projets de reprise des deux compagnies aériennes en redressement judiciaire.

Par Nicolas CORI, Libération
mercredi 05 novembre 2003


Un investisseur sérieux pour Air Littoral, pas de repreneur en vue pour Aeris. L'avenir des deux compagnies aériennes françaises, jusque-là solidaires dans les ennuis financiers, pourrait diverger. Toutes deux en redressement judiciaire, elles voyaient leur sort examiné hier par un tribunal de commerce.

Pour Air Littoral, l'audience, qui se tenait à Montpellier, a permis de dégager quatre repreneurs : la compagnie mauricienne Black and White Aviation, le consortium cannois NGFI, la société Danavia, créée par un ancien pilote d'AOM, et Seven Group, un fonds d'investissement italien. Ce dernier est le favori : détenteur d'Azzurra Airlines, Seven Group dispose d'un avis favorable du Conseil supérieur de l'aviation marchande pour une licence d'exploitation. Et il est prêt à injecter immédiatement 11 millions d'euros pour faire repartir Air Littoral. Une solution qui s'accompagne d'un plan social prévoyant la suppression de 300 postes. Le tribunal devrait rendre sa décision aujourd'hui.

Pour Aeris, en revanche, le tribunal de commerce de Toulouse a donné jusqu'à vendredi aux trois candidats repreneurs pour affiner leur solution. «Les offres ne sont pour l'instant pas complètes», a indiqué l'administrateur judiciaire de la compagnie. Mais ce nouveau délai pourrait ne pas être utile à grand-chose après l'abandon du projet de reprise le plus crédible, celui du fonds de placement américain Wexford, suite à l'échec des négociations avec les salariés. «C'est la seule solution à avoir une surface financière conséquente», estime le PDG d'Aeris, Charles-Henri Rossignol, «dubitatif» devant les autres dossiers. En attendant une décision, les vols d'Aeris sont maintenus. Mais sans garantie que tout se passe bien. Une centaine de passagers, clients d'un tour-opérateur, ont attendu vingt heures pour pouvoir décoller de l'aéroport de Bâle-Mulhouse en direction de Saint-Domingue.

malaysian eaglet
6th Nov 2003, 21:07
Merci pour les infos. Je reste à l'écoute pour plus de détails.
Merci Flyblue....

Baron rouge
7th Nov 2003, 21:10
bonjour,

et oui c'est fait AZZURA a repris Air Littoral, ils vont licencier 300 personnes dont tous les PNT Fokker 70 et ATR (116 pilotes).

Pour compenser l'arrêt de ces avions, AZZURA opére en AVRO RJ85 avec équipages Italiens sur les destinations Corses d'Air Lit.

Comme tu vois pas de quoi se réjouir.

ATC Watcher
8th Nov 2003, 03:59
Et pour completer le tableau, ce soir aux infos, le tribunal de commerce de Toulouse a liquide AERIS. Il ferme les operations ce soir a minuit. Il leur laissent un mois pour regler les licenciements..:(

flyblue
29th Nov 2003, 15:31
Son tout récent repreneur, l'italien 7 Group, n'a pas versé l'argent promis au tribunal de commerce.


Par Catherine BERNARD
vendredi 28 novembre 2003

Montpellier correspondance par Libération



quel prix la justice et l'Etat ont-ils autorisé la cession de la compagnie aérienne régionale Air Littoral au fonds d'investissement italien 7 Group ? Avec moins de trois semaines d'existence, la nouvelle compagnie Azzurra-Air Littoral pourrait bien se retrouver d'ici à lundi matin devant le tribunal de commerce de Montpellier, avec, à la clé, une suspension de sa licence d'exploitation, et donc de ses vols.

Evoqué jeudi après-midi par les administrateurs judiciaires, en réunion du comité d'entreprise (CE), le scénario a été confirmé hier par Dominique Bussereau, le secrétaire d'Etat aux Transports. Le rêve d'une «compagnie aérienne régionale de dimension internationale», vendu par 7 Group aux 1 000 salariés d'Air Littoral est en train de virer au cauchemar. «Comme pour Air Lib...», glissent des élus du comité d'entreprise.

Pour entériner la cession d'Air Littoral, l'administration et la justice se sont livrées à quelques contorsions. Dans son jugement du 5 novembre, le tribunal de commerce de Montpellier posait notamment comme condition suspensive, «l'apport immédiat en capital ou en compte bloqué durant cinq ans de la somme de 11 millions d'euros». Il s'appuyait sur le feu vert donné quelques jours plus tôt par le Conseil supérieur de l'aviation marchande, l'organisme qui formule des avis pour accorder ou non des licences d'exploitation.

Le 15 novembre au soir, les 11 millions d'euros n'étaient toujours pas dans les caisses d'Azzurra-Air Littoral. La Direction générale de l'aviation civile (DGAC) délivrait malgré tout une licence d'exploitation. Le tribunal de commerce ne bronchait pas. Grand communicateur qui a su s'attirer les applaudissements des élus du CE lors de la présentation de son plan, Mario Palmonella, le patron de 7 Group, s'est engagé à produire six millions d'euros d'ici le 20 novembre, et le reliquat dans les semaines qui viennent.

Hier soir, les six millions d'euros n'étaient toujours pas là. Et ils n'arriveront probablement pas. L'action de 7 Group à la Bourse de Londres est suspendue depuis le 29 septembre. Dans son projet d'avis présenté le 29 octobre, le rapporteur du Conseil supérieur de l'aviation marchande soulignait lui-même que «l'actionnariat de 7 Group n'est pas connu». Plus inquiétant, depuis quelques jours, Mario Palmonella est aux abonnés absents, et Dominic Attard, directeur général d'Azzurra et administrateur d'Azzurra-Air Littoral, «est hospitalisé à Malte pour une syncope».

Les largesses concédées à 7 Group ne se limitent pas aux délais successifs pour apporter les 11 millions d'euros. Censée être affectée aux fonds propres de la nouvelle compagnie pour assurer sa pérennité, cette somme correspond en réalité aux besoins à court terme en trésorerie d'Azzurra-Air Littoral, laquelle doit notamment faire face, d'ici à la fin du mois, au paiement des salaires. La justice consulaire a fermé les yeux sur ce détail. «Nous n'aurions jamais dû délivrer la licence d'exploitation. Mais il y avait des centaines d'emplois en jeu», explique-t-on, en coulisses, à la DGAC. La cession d'Air Littoral à 7 Group a déjà amputé la compagnie d'un tiers de ses effectifs.

ATC Watcher
29th Nov 2003, 21:58
:( ceci est malheureusement correct . On pourrait ecrire beaucoup de choses la dessus mais le sentiment general est que beaucoup de ses nouveaux "managers" ne sont que des voyous .
La Fin de regne d'Air Lib sentait egalement tres tres mauvais ( et se termine devant les tribunaux actuellement, mais sans changement pour les salaries)

flyblue
27th Dec 2003, 00:06
Le nouveau candidat à la reprise d'Air Littoral sous la loupe de la justice par Libé

Après l'Italien Mario Palmonella, Ionis. Le bal des repreneurs fantomatiques d'Air Littoral se poursuit. Faute de repreneur, le Conseil supérieur de l'aviation marchande (CSAM), organe de régulation aérien, a annulé hier la réunion prévue pour transférer à Ionis, nouveau candidat présenté jeudi par la direction d'Air Littoral, la licence d'exploitation accordée le 15 novembre dernier à 7 Group. Les sages du CSAM se sont bien gardés de répondre à la question que les 1 000 salariés d'Air Littoral se posent : «Les avions peuvent-ils encore voler alors même que le plan de cession validé en novembre dernier a volé en éclats ?» Bien embêté, le CSAM a transmis le dossier à la Direction générale de l'aviation civile, son autorité de tutelle, prête à quelques pirouettes pour ne pas gâcher les fêtes.

Clémence. A Montpellier, Pascal Pintre, porte-parole d'Air Littoral, a adressé, via la télévision, un message positif. «Il n'y a pas lieu de s'inquiéter. Les discussions se poursuivent. Ionis doit se présenter aujourd'hui à l'audience du tribunal de commerce», a-t-il expliqué en substance. Christian Masclaud, commissaire à l'exécution du plan et président du tribunal, a lui aussi fait preuve d'une grande clémence : «Le groupe français Ionis n'a eu que cinq jours pour présenter son offre.»

La justice consulaire est prête à accorder un nouveau délai à Ionis. Comme elle l'a fait maintes fois pour l'Italien 7 Group qui n'a jamais apporté dans les caisses de la compagnie aérienne les onze millions d'euros inscrits dans le plan de cession. Quitte à prononcer la liquidation plus tard.

En réalité, la candidature du groupe parisien Ionis, associé dans cette opération à Fineduc, n'est pas plus crédible que ne l'était celle des Italiens. Ionis Group est une coquille au capital de 1,2 million d'euros. Elle abrite, sans en consolider les bilans, une douzaine d'écoles de gestion, dont l'Institut supérieur de gestion de Paris et Fineduc (17,8 millions d'euros de chiffre d'affaires), toutes présidées par un certain Marchodée Sellam. A l'origine, Ionis était candidat à la reprise de l'Ecole supérieure des métiers de l'aéronautique (Esma), filiale d'Air Littoral. Avec une capacité d'autofinancement nulle pour Ionis, et de 2,97 millions d'euros pour Fineduc, le candidat est probablement un vrai-faux repreneur.

Sulfureux. Il s'est attribué pour les circonstances les conseils de Pierre Balkou, professionnel de l'aéronautique à la réputation sulfureuse depuis la faillite d'une autre compagnie aérienne, Bel Air, dont il était l'un des cadres dirigeants.

Pour corser un peu plus l'affaire, Ionis était, par ailleurs, représenté jeudi dernier au tribunal de commerce par un avocat montpelliérain, Pierre-Marie Grappin. Ce dernier, ami de Jean-Jacques Planchon, le procureur de la République chargé du dossier Air Littoral, est aussi l'avocat-conseil de la chambre de commerce et d'industrie de Montpellier qui n'a évidemment aucun intérêt à la liquidation de la compagnie. En quelques semaines, les fonds disponibles de Ionis sont miraculeusement passés de huit à onze millions d'euros, pile la somme demandée par le tribunal de commerce pour succéder aux Italiens. Bizarrement, le ministère des Transports pourrait faire semblant d'y croire et prolonger encore la triste comédie Air Littoral.

ATC Watcher
27th Dec 2003, 04:41
Des combines et encore des combines .Si ce qui est ecrit ci-dessus est vrai c´est vraiment degeulasse . C´est jouer avec les gens, car derriere le nom d´une compagnie il y a toujours des personnes qui y croient , c´est ....:yuk: